samedi 27 novembre 2010

La Grande Déroute







L'odeur douceâtre et écoeurante de ces nuits tristes me revenait, comme dans un rêve éveillé. Je perdais pied devant cet abîme, ce gouffre qui me paraissait pourtant si lointain.

Soudain je revoyais les sanglots, les nuits d'ivresse, les matins brumeux et les regrets. La vie était nuit, violente, humide et froide. Elle avait des relents d'alcool, de sucre et de premières cigarettes.

Complaisance de la souffrance et romantisme tortueux, la tendance était à l'autodestruction de cet être moite, malsain et malheureux. Nous n'étions plus nous dans ces corps nouveaux, un peu trop grands.
On s'écorchait, on se penchait au dessus du vide pour mesurer l'ampleur démesurée de cette vie angoissante.

Pour la première fois et malgré nous, nous étions.

jeudi 30 septembre 2010

Lilly Wood And The Prick_Prayer In C






"L'été passa trop vite et l'hiver ne t'allait pas"


Temps changeant et incertain -banalité, promiscuité- je ne savais que faire. J'hésitais entre habits de lumière et linceul, entre rires et soupirs. Je n'aurai pas à proprement qualifié mon état d'alarmant, de désolant. Tout simplement chiant.


Inconnu, traque, épouvantes. Je voulais des rêves d'enfants, des cauchemars violents, des monstres sous mon lit. Danse tribale et requins dans ma baignoire, je me suffisais de fantasmes dans le noir.


Vague nostalgique, ou refroidissement du psychisme. Vague à l'âme dirons nous. Je voudrai de la surprise, des BAM des WizZ des Viens chez moi dans mon comic strip.

dimanche 15 août 2010

"Qui mettait dans ses cheveux blonds de la lumière"


Nuit d'été, douce et épicée. J'avais décidé de marcher sur la plage, foulant le sable humide, m'engouffrant, m'enfouissant.

Tequila Sunrise Mojito Campari

Calvi brillait, de clinquant, de chrome, de yatchs. Nous avions un peu trop bu toi et moi. Vogue. Tu divaguais, disais n'importe quoi, je riais alors. Fort. Je perdais l'équilibre me tenant à toi, froissant ta veste, effleurant ta peau dorée. Je me souviens très bien de ton odeur alors, sel et tabac, sable et coco. Estivale. Tu chantonnais quelque chose d'entêtant et je dansais autour de toi, essayant d'embrasser tes lèvres douces d'enfant, mouillées de rhum et de menthe.
"L'été passa trop vite".

À l'aube enfin, enlacés nous tombions de sommeil. Épuisés mais heureux.

jeudi 17 juin 2010

You said I'm a Monster


Encore une fois j'échouais lamentablement. Le projet serait remis à plus tard, classé, ficelé, loin là-bas au fond d'un tiroir.
J'avais pris peur, pour changer. C'était toujours comme ça quand je ne pouvais rien contrôler, quand tout sentait la guimauve.
J'aimais le souffre, la douleur et la passion. J'aimais les larmes et les non-dits. J'aimais les regards lourds de sens, les baisers volés au coin d'une rue. La fougue, la haine.
J'étais pourri par des références romantiques, sans penser que le XIX° siècle était loin, très loin. Mais on ne me changerait pas de sitôt, alors jusque là je flotterai entre deux eaux.

Recherche de l'être parfait, unique, inexistant.

Il viendra bien le jour où j'aurai épuisé mon quota. Saturation. Ce jour où j'aurai assez mordu la poussière, où je ne supporterai plus ce goût amer de l'échec, cette douleur dans la poitrine, cette nausée violente. Spasme. Alors je ne danserai plus cette danse vulgaire et moite, cette transe violente et sensuelle. Je ne vomirai plus cette rage profonde, ancrée en moi. Je me tairai, à jamais.

La fougue m'étreint et m'emporte. Désir violent et fugace d'enlacer la vie, de m'en saisir, jusqu'au dégoût. Je suis avide et consommateur, aux regrets de certains, j'avance vite, en m'écorchant pourtant.

samedi 8 mai 2010

Libertinages


Musique infernale et odeur de souffre, les ombres dansaient comme des damnés dans l'obscurité oppressante. Je m'enivrai déjà de ce parfum de luxure, les yeux brillants et le regard perdu. Je vibrai comme les autre de cette fièvre sensuelle qui nous portait comme des exhalaisons insensées, inimaginables. Les masques tournoyaient autour de moi, je savais pourtant où tu étais.

Ton odeur perçait parmi les autres, dominante, comme la note parfaite. Les yeux fermés j'avançais, répondant à ton appel vibrant. Somnambule. Soudain mes doigts ont effleuré ta veste, puis ta peau. Je frissonnais. La décharge fut violente, presque douloureuse. C'était l'envie qui m'inondais, je manquai de sombrer. Tu me retins et c'était comme si les autres n'existaient plus, la musique se faisait lointaine, mon sang battait derrière mes tympans.

Je veux te mordre, planter mes dents dans ton cou doré, t'étreindre, ne rien laisser de toi. Cannibalisme. Le désir est parent de la faim et je suis affamé. Prend garde à toi, je n'ai plus l'intention d'être victime d'un piège malsain et sadique. Je serai impitoyable. Et tu aimeras ça.

samedi 26 septembre 2009

La vie est un jeu


Trépidante, ardente, vaporeuse et imaginaire. Un, Deux, Trois.
Violente, rapide, sans pitié. Quatre, Cinq, Six.
Lente, ennuyante, vilaine, injuste. Sept, huit, neuf.
Belle, langoureuse, excitante. Dix, Onze, Douze.
Fumante, limitée, épuisable. Treize, Quatorze, Quinze.
Seize, le jeu n'est pas fini.

BANG BANG, je déboule sans crier gare. On me remarque, insolence de la jeunesse. Je me traîne pourtant, à vitesse soutenue, tout de même. Je m'essouffle, m'écorche. Je souffre aussi.
Je ris, je pleure comme tout le monde. Je me fonds dans la masse sans le vouloir. Tente de me démarquer de toutes les manières possible.
Complexe de la ressemblance.
J'aime, je les aime, je les déteste aussi. Certains.

No game isn't over...